Parcours CHC

Comprendre le parcours de soins  du CHC.

Parcours de soins pour le patient

En cas de suspicion diagnostic de cancer du foie (carcinome hépatocellulaire ou cholangiocarcinome), le/la patient.e est orienté.e par son médecin traitant ou son gastro-entérologue vers un centre expert avec un dossier comportant un courrier médical, une imagerie médicale (scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté et/ou IRM hépatique) de moins d’un mois et un bilan biologique (NFS, IONO, Bilan hépatique, albumine, TP, AFP).

Le médecin spécialiste du centre expert reçoit le patient en consultation avec ces éléments dans les plus brefs délais.

La première étape du parcours de soins consiste à confirmer le diagnostic.

Pour cela, une équipe pluridisciplinaire du centre expert se réunit en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) chaque semaine. Elle comprend notamment des hépatologues, des oncologues, des radiologues, des chirurgiens et des anatomo-pathologistes.

Après étude du dossier du patient, les membres de la RCP peuvent proposer de réaliser des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic tels qu’une imagerie médicale ou une ponction-biopsie hépatique.

Une fois le diagnostic confirmé, il est proposé un traitement, selon la situation du patient : chirurgical, radiologique ou médicamenteux (cf. traitements). Les médecins se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique. Dans certains cas, il sera proposé aux patients un traitement dans le cadre d’un essai clinique.

Le médecin référent du ou de la patient.e annonce le diagnostic de carcinome hépatocellulaire ou cholangiocarcinome lors d’une consultation d’annonce puis explique la stratégie thérapeutique définie lors de la RCP. La décision thérapeutique comprise et acceptée par le/la patient.e est ensuite formalisée par écrit sous la forme d’un plan personnalisé de soins qui décrit les modalités du traitement.

Le centre expert communique avec le médecin traitant du patient tout le long de la prise en charge.

Les traitements nécessitent parfois des hospitalisations de courte durée.

En cas d’effets indésirables après le retour au domicile, l’infirmier.ère de coordination soutient le patient, le conseille et peut alerter le médecin référent si nécessaire. Il/Elle peut être joint sur une ligne téléphonique et courriel dédiés tous les jours de la semaine.

Une fois le traitement réalisé, un contrôle biologique et par imagerie est réalisé.

Si le traitement est satisfaisant, une surveillance trimestrielle est programmée ainsi qu’une consultation avec le médecin référent.

Si le traitement est incomplet, le dossier du patient sera de nouveau discuté dans le cadre d’une RCP qui proposera une nouvelle stratégie thérapeutique.

Les professionnels autour du patient

De nombreux professionnels interviennent tout au long du parcours de soins :

  • L’hépato-gastroentérologue est le médecin spécialiste de l’appareil digestif. Il peut être également spécialisé dans la prise en charge d’un cancer digestif. Il intervient à chacune des étapes du parcours de soins des patients atteints d’un cancer du foie.
  • Le chirurgien digestif est un médecin spécialiste qui pratique les opérations chirurgicales. Dans le cadre du cancer du foie, il réalise des résections hépatiques ou des transplantations hépatiques.
  • Le radiologue est un médecin spécialiste qui réalise et interprète les imageries médicales. Le radiologue interventionnel est un radiologue spécialiste des traitements guidés par l’imagerie médicale. Dans le cadre du cancer du foie, il réalise les traitements par ablation percutanée, chimio-embolisation et radio-embolisation.
  • L’anatomopathologiste est un médecin spécialiste qui étudie au microscope les cellules de tissus prélevés au cours d’une biopsie ou d’un acte chirurgical. Il intervient notamment dans le cadre du diagnostic.
  • L’anesthésiste-réanimateur est un médecin spécialiste de l’anesthésie. Avant un traitement sous anesthésie générale, il reçoit les patients en consultation afin d’évaluer les risques anesthésiques, de les prévenir et de choisir la méthode d’anesthésie la plus adaptée.
  • L’équipe mobile d’accompagnement et de soins palliatifs (EMASP) est une équipe pluri-professionnelle (médecin, infirmier, psychologue) qui se déplace auprès des patients, des proches et des soignants pour donner des conseils sur la gestion de la douleur ou d’autres symptômes. Elle intervient également en tant qu’experte des soins palliatifs.
  • Le diététicien réalise des évaluations nutritionnelles, informe, conseille les patients et prend en charge les problèmes nutritionnels en collaboration avec les médecins. Il peut décider avec le médecin de mettre en place une nutrition artificielle s’ils le jugent nécessaires.
  • L’infirmier de coordination et d’annonce est un infirmier en soins généraux qui propose un temps d’accompagnement soignant dans le cadre du dispositif d’annonce, participe à l’organisation du parcours de soins et aide les patients à gérer les effets indésirables de la maladie et des traitements.
  • L’infirmier en pratique avancée est un infirmier expérimenté et formé pour assurer le suivi des patients en alternance avec les médecins. Il peut dans ce cadre renouveler ou adapter les prescriptions médicales des patients et demander des examens radiologiques ou biologiques.
  • Le psychologue est un spécialiste de l’écoute qui propose un soutien et un suivi psychologique à la demande des patients.
  • L’assistant social informe les patients sur leurs droits ouverts (mutuelle, assurances), leurs droits sociaux ou du travail et peut aider les patients à mobiliser des aides sociales si nécessaires comme des aides au maintien au domicile.