Certains patients atteints de carcinome hépatocellulaire peuvent bénéficier d’un traitement par transplantation hépatique. Le choix de ce traitement se fera au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) rassemblant tous les spécialistes impliqués dans la prise en charge des tumeurs du foie (chirurgiens, hépatologues, oncologues, radiologues, radiothérapeute, etc) et dépendra de la taille et de la localisation de la tumeur, de la présence ou non de métastases, mais également de la fonction du foie non malade. Le traitement par transplantation hépatique est généralement réservé aux patients ayant un carcinome hépatocellulaire à un stade précoce, non accessible à un traitement par chirurgie ou ablation ou dans le cas d’une récurrence du carcinome hépatocellulaire après l’un de ces traitements.
La transplantation hépatique a pour objectif de remplacer le foie malade par un foie sain d’un donneur compatible, éliminant ainsi la tumeur et la maladie hépatique sous-jacente. La procédure peut prendre plusieurs heures et nécessite une hospitalisation prolongée pour une surveillance attentive. Les effets secondaires associés à la transplantation hépatique peuvent inclure des douleurs post-opératoire, une fatigue, des nausées et une perte d’appétit. Les patients doivent également prendre des médicaments immunosuppresseurs pour empêcher leur corps de rejeter le nouveau foie, ce qui peut entraîner des complications à long terme telles que la survenue d’infections, de cancer ou d’insuffisance rénale.
La sélection des patients pour la transplantation hépatique est basée sur plusieurs facteurs liés à la tumeur, tels que la taille et le nombre des tumeurs, ainsi que le taux d’AFP (score AFP) mais également leur âge (<70 ans) et la présence de comorbidités. Seuls les patients ayant un CHC précoce actif peuvent accéder à ce type de traitement du fait du risque de récidive important sous immunosuppresseurs. En cas de tumeur avancée, il peut être nécessaire de recourir au downstaging, qui consiste à réduire la taille de la tumeur à l’aide d’un traitement préalable, tel que la radioembolisation, la chimioembolisation ou la radiothérapie, afin de permettre une transplantation hépatique ultérieure.
La surveillance est un élément important de la transplantation hépatique. Les patients doivent subir des examens réguliers (biologie et imagerie) pour s’assurer que le nouveau foie fonctionne correctement et qu’il n’y a pas de signes de rechute du carcinome hépatocellulaire.
En conclusion, la transplantation hépatique est une option de traitement efficace pour les patients atteints de carcinome hépatocellulaire de moins de 70 ans qui ont une maladie hépatique sévère et une tumeur qui ne peut pas être enlevée chirurgicalement ou traitée par ablation ou en cas de récidive après ces traitements.