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Les patients atteints de carcinome hépatocellulaire ou tumeurs neuro-endocrines peuvent bénéficier d’un traitement par chimioembolisation . Le choix de ce traitement se fera au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) rassemblant tous les spécialistes impliqués dans la prise en charge des tumeurs du foie (chirurgiens, hépatologues, oncologues, radiologues, radiothérapeute, etc) et dépendra de la taille et de la localisation de la tumeur, de la présence ou non de métastases, mais également de la fonction du foie non malade. Le traitement par chimioembolisation est généralement réservé aux tumeurs multiples, non accessibles à un traitement par chirurgie ou ablation et aux patients ayant une fonction hépatique préservée. Ce traitement peut également apparaitre comme un traitement d’attente avant chirurgie ou transplantation hépatique. Le traitement et le plan personnalisé de soins (PPS) sera exposé au décours de la RCP au patient lors d’une consultation d’annonce dédiée.

La chimio-embolisation est une technique de radiologie interventionnelle réalisée par un radiologue qui déroule en deux étapes: 

  1. On injecte dans les artères à proximité de la tumeur une substance graisseuse, mélangée à un produit de chimiothérapie destiné à détruire les cellules tumorales du foie par un effet cytotoxique
  2. On réduit considérablement, voire on supprime, la circulation sanguine au sein des vaisseaux tumoraux en utilisant des agents d’embolisation.

Cette technique permet ainsi d’agir spécifiquement sur les tumeurs tout en préservant le tissu hépatique sain. 

Il n’est pas nécessaire de recourir à une anesthésie générale pour ce type d’intervention et le traitement par chimioembolisation est réalisé en hospitalisation courte, généralement pendant 2-3 jours. La procédure commence par une ponction de l’artère radiale ou fémorale, suivie d’un cathétérisme qui permet d’accéder à l’artère hépatique et d’injecter le mélange de produits chimiques et de particules dans la tumeur. Selon le nombre de lésions et leur localisation, plusieurs procédures successives espacées de 4-6 semaines peuvent être nécessaires pour contrôler la maladie. 

Dans les jours qui suivent la chimio-embolisation, il n’est pas rare que les patients présentent un certain nombre de troubles que l’on appelle le syndrome post chimio-embolisation associant des douleurs abdominales, des nausées et/ou vomissements, de la fièvre et une perte de cheveux. Ces effets secondaires sont généralement temporaires et peuvent être gérés avec des médicaments ou des traitements symptomatiques.

A noter que cette technique n’est pas indiquée chez les patients présentant :

  • Une fonction hépatique non préservée ;
  • Une insuffisance rénale ;
  • Des métastases extra-hépatiques ;
  • Une insuffisance cardiaque majeure ;
  • Certaines anomalies du bilan sanguin.

La surveillance après le traitement permet d’évaluer la réponse à cette thérapeutique. Les patients seront suivis régulièrement par leur médecin référent et des examens d’imagerie, tels que des scanners ou des IRM, seront réalisés tous les 3 mois pour surveiller l’évolution de la maladie. 

En conclusion, la chimioembolisation est une option de traitement efficace pour les patients atteints de carcinome hépatocellulaire présentant plusieurs tumeurs intrahépatiques non accessible à la chirurgie ou à l’ablation, visant à réduire la taille de la tumeur et à prévenir sa croissance. 

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